Premières impressions de Mme Colette Veron ( Assises de l'eau à Privas octobre 2019 ) .
Chers amis (es) des moulins,
J'ai assisté hier aux Assises de l'eau à Privas comme VP de la FDMF.
J'avais l'avant veille envoyé un courrier mentionnant l'intérêt des seuils pour le maintien du niveau de certaines nappes phréatiques.
Du coup après un désistement j'ai eu une place , la salle était pleine en effet , mais je figurais bien sur la liste des présents sous le titre FDMF.
Nous étions très peu concernés par les sujets abordés cependant trois thèmes ont été présentés par Mme la Préfète :
Amélioration de la qualité de l'eau
Economiser l'eau
Protéger les milieux.
Une grande partie des intervenants ont évoqué les problèmes liés à la distribution de l'eau domestique, puis ceux posés par la gestion de l'eau pour l'agriculture.
Le syndicat des arrosants est intervenu , puis des exemples ont été donnés :
Modes de gestion de l'eau dans la vallée du Chassezac avec des barrages
Soutiens d'étiage , puis sur le plateau de Vernoux avec multiplication des retenues collinaires (908 sur le bassin du Doux) dont certaines dites « nouvelle génération ».
Une typologie de ces dernières a été présentée :
Des retenues collinaires avec ou sans connection au cours d'eau .....
Alimentation par des sources, par des eaux pluviales et plus intéressant pour nous par dérivation sur cours d'eau ou barrage directement sur un cours d'eau.
Le prélèvement se fait sans obstacle sur le cours d'eau dans le premier cas, un tuyau (PVC?) allongé au fond du lit , puis une buse assurant la conduite de l'eau vers un réservoir collinaire et des canalisations distribuant l'eau dans le terrain en aval.
C'est la nouvelle version du système écluse béalière qui fonctionnait très bien mais nécessitait la construction d'un seuil souvent modeste en travers du cours d'eau, seuil dont les poissons semblaient s'accommoder.
Plus surprenant encore le nouveau barrage sur cours d'eau pour lequel nous aurions aimé avoir plus de détail.
On aurait voulu en savoir plus sur sa conception : le fond reste-t-il naturel ou est-il constitué d'une nappe de PVC, comment se font la retenue, la prise d'eau ?
Y a-t-il des vannes de décharge ?
Quel avantage sur nos vieux seuils patrimoniaux bien intégrés dans un paysage des bords des eaux qui est sensé assurer le développement d'un tourisme considéré comme vital pour l'Ardèche.
La dernière intervention était faite par la FRAPNA qui ne manifeste aucune opposition à ces retenues mais fait une réserve sur l'impact négatif des vidanges sur le milieu.
Son représentant fait remarquer que la période d'étiage d'un cours d'eau fait partie d'un processus naturel nécessaire à l'évolution des espèces et que même dans un cours d'eau complètement asséché la vie continue.
Cela m'a permis de rebondir, lors des interventions qui ont suivi, sur le danger d'eutrophisation des cours d'eau avec l'accroissement des températures et le manque de débit estival.
Les remous au pied de nos vieux seuils permettent une oxygénation de l'eau salvatrice pour les espèces qui y vivent... pour preuve leur intense fréquentation par les pêcheurs.
La fédération départementale de pêche est intervenue après moi sans répondre à mon intervention.
Il faut dire qu'aucun débat n'était prévu, simplement des questions auxquelles il était apporté des réponses par les organisateurs. i
Il a été répondu à la FDMF que l'on serait vigilant quant à la qualité de l'eau ..
J'attends de voir s'il y aura un compte rendu officiel.
Des ateliers ont été proposés dont aucun ne nous concerne.
Bien amicalement
Colette